Il n’y aura pas
de demain sans fenêtres
sur les villes névrotiques
et leurs combats virtuels.
Il n’y aura pas de demain
sans que se retournent
les pavés dans leurs tombes
les esprits dans les panthéons.
Il n’y aura pas de demain sans
que les cadavres aux fusils
ravivent les blessures
des mercenaires des printemps.
Il n’y aura pas de demain sans les foules
qui marcheront sur les vestiges
de ce qui a été un jour
appelé humanité.
Il n’y aura pas de demain sans
qu’aujourd’hui
les ventres et les esprits affamés crient
leurs derniers souffles
de révoltes et d’incendies.
Il n’y aura pas de demain sans aujourd’hui.