[Vieillerie, ce sont des vieux textes, qui, comme leur nom l’indique, ont été écrit/pensé il y a longtemps, et sur lesquels je retombe inopinément]
Pas de places dans les carcasses ni de freins dans les reins
J’ai l’impression d’être bloquée sur repeat,
ne plus pouvoir jouer cette petite musique
qui autrefois guidait au fond de moi
mes pas vacillants mes pas-à-pas
je ne peux plus jouer à avancer
je ne peux plus prétendre pardonner
je ne peux plus rejouer le passé
les faux-départs les faux-aimants
les fossés des histoires des mémoires
des amantes coup de vent
et cette lumière devant qui vacille
pourquoi ne l’ai-je pas prise?
ce désir toujours comme refrain
celui du vide enfin
celle des jours sans vin
et du bonheur sans fin
et si peut-être au fond
des mères et des enfances
se trouvait la réponse
aux éclats de souffrances
des rires sans rides
des yeux profonds, limpides
mais si triste, si triste parfois.