Je libère
Cache-cache
au port des souliers sans bas
c’est la plume qui guide
et sordide le fil se déroule
sans que ne bougent
les doigt des fées penchées.
Guéris-moi ce soir
Et demain ne m’oublie pas
Je cracherais la terre
qui a vu naitre mes fêlures
qui s’ouvre
à chacun de tes pas.
Ma langue roule
chaque grincement
entre mes os, – tes eaux –
ramène un peu de chair
à mes pensées que la nuit n’apaise
que lorsque le vent-qui-rend-fou
au milieu de nos cadavres
s’étouffe
et chante la colère
de ceux tombés. – pour la patrie –
Laquelle ?
Celle qu’on leur a dit
qu’elle donnera ses seins
qu’elle donnera son cul
Pourvu qu’aux champs d’horreurs
L’un hurle plus fort
qu’un autre. – au premier cri –
Libère-moi de tes eaux
qui m’entraînent vers ses chants – d’horreurs –
Je n’aurais pas su
si fragile
que faire
Il y a le monde qui nous a vu,
qui sait
qu’il ne peut plus rien faire
et le monde qu’il faut prendre par la main
pour l’emmener exploser plus loin.