Poésie du dimanche

 

Il n’y aura pas

de demain sans fenêtres

sur les villes névrotiques

et leurs combats virtuels.

Il n’y aura pas de demain

sans que se retournent

les pavés dans leurs tombes

les esprits dans les panthéons.

Il n’y aura pas de demain sans

que les cadavres aux fusils

ravivent les blessures

des mercenaires des printemps.

Il n’y aura pas de demain sans les foules

qui marcheront sur les vestiges

de ce qui a été un jour

appelé humanité.

Il n’y aura pas de demain sans

qu’aujourd’hui

les ventres et les esprits affamés crient

leurs derniers souffles

de révoltes et d’incendies.

 

Il n’y aura pas de demain sans aujourd’hui.

 

 

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