M.o.ts

Ces mots que j’avais cru

n’être que poison

m’avoir trahis

Dans la foulée sauvage

ouvre soudain des mondes infinis

Si ce n’est l’orage

que l’oracle n’a pas compris

Je contemple les vagues

qui en moi se tarissent

ouvrent les paysages radieux

mais contrastent l’infini

Je vogue avec emphase

Je prends les mots amis

Je crois qu’il n’est pas tard

je crois aux verbes insoumis

et si quelqu’un.e entrave

la soif de nouvelle énergie [poésie]

prend le volant du langage

reprends ce qui t’est acquis

vole, bat, soulage

tes désirs que tu soupires

aujourd’hui encore tout bas

demain que tu crieras

par dessus les toits

des villes des bruits

et couvriras le ruissellement

ébahiras

réveilleras

en toi les mots trop longtemps endormis.

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