Droit à l’absence
Partout il est écrit :
Surtout ne jamais s’arrêter
l’important c’est de ne jamais s’arrêter,
il ne faut surtout pas s’arrêter
continue, ou tu es perdu.e
Moi,
je clame,
le droit à l’absence,
le droit au silence,
le droit de se retirer
de se laisser envahir
par les bruits intérieurs
par les images sourdes derrière les yeux
jusqu’à ce que le tumulte du dehors
n’y est plus de place
jusqu’à ce que la violence du dehors
n’atteigne plus le cœur
de l’être et de ses devenirs,
de ce qui est et de ce qui est rêvé
de ce qui est produit et de ce qui est imaginé.
Et puis,
quand le calme du dedans compense le dehors,
alors,
reprendre le chemin,
retrouver ses empreintes,
rejoindre les combats,
repartir de la source.
Godot n’aura pas été attendu en vain.