Clusaz 13/03 #3
Les mots
s’intersticent
au milieu
des êtres
et des sois
et tracent
en subreptice
la trame
des soirs
où il faut
que les drames
nécessaires
se jouent encore
une fois
se répètent
et les croix
que nous portons
s’alourdissent
des maux
que nous ne voulons
plus vivre
ou revivre
sur les tons
qui avaient été
donnés
autrefois
Il faudrait
extraire
de toutes ces matières
un souffle de renaissance
de souffle nouveau
de nouvelles arborescences
et recréer encore
un passé
sans ses souffrances
et rire à nouveau
ensemble
des mots
qui n’ont pu
souvent
n’être
que des signes
d’impuissances.